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Analyse biométrique et reconnaissance de l'agresseur
Dans cette partie, vous découvrirez principalement les moyens de reconnaissance d'un criminel présent sur la scène du crime. Ces techniques sont appelées biométrie, la biométrie est un ensemble de techniques permettant de reconnaître un individu par ses caractéristiques physiques, physiologiques, biologiques propre à chacun. Nous verrons les empreintes génétiques, digitales, portraits robots. L’étude des empreintes digitales est longtemps restée le moyen principal d’identification des personnes et reste encore très utilisée. Toutefois, c’est seulement à partir de 1870 que les empreintes digitales furent utilisées pour la première fois pour identifier des personnes. Le docteur Henry Faulds, chirurgien dans un hôpital de Tokyo, avait eu cette idée lorsqu’il avait remarqué des empreintes digitales sur une poterie préhistorique. Il publia en 1880 dans la revue Nature un article dans lequel il discutait l’utilité des empreintes pour l’identification et proposait une méthode pour les enregistrer avec de l’encre de l’imprimerie. Il en établit également une première classification et fut aussi le premier à identifier des empreintes laissées sur un flacon. Mais en fait une empreinte digitale c'est quoi et bien on va vous l'expliquez. Une empreinte digitale est le modèle du relief cutané des doigts de formes différentes selon les doigts et les êtres humains. Si les indices biologiques sont exploitables depuis un peu plus d’un siècle, c’est beaucoup plus récemment qu’ils ont été mis à profit pour établir des empreintes génétiques, une méthode particulièrement précise d’identification issue des progrès de la biologie moléculaire. En 1978, Alec Jeffreys fut un des premiers à utiliser une science alors émergente, la génomique pour étudier les variations de l'ADN humain. En 1985, ce biologiste britannique de l'université de Leicester, met au point les empreintes génétiques comme instrument d'identification des individus. Dès 1986, la technique permet aux Britanniques de résoudre une affaire complexe de meurtre en Angleterre, un succès qui lui vaut une réputation internationale et achève de convaincre ses pairs. Cent ans après le début de l'utilisation des empreintes digitales, les enquêteurs disposent enfin d'une deuxième méthode d'identification. C'est le début d'une carrière internationale pour l'ADN, qui s'accélère dans les années 1990 avec une deuxième révolution : la réaction de polymérase en chaîne (PCR). Cette méthode révolutionnaire fut mise au point en 1991 par un biologiste moléculaire américain Kary B. Mullis, né en 1944 et qui se verra pour cela décerner le prix Nobel de chimie en 1993.
A) Empreintes génétiques L'analyse des empreintes génétiques est une méthode d'identification d'un individu par son ADN avec une très faible probabilité d'erreur théorique. Chaque cellule détient de l'ADN (acide désoxyribonucléique) et permet d'établir l'identité génétique de l'individu. Toutes les cellules du corps humain peuvent donc être utilisées, c'est pour ça que la police recherche en priorité des traces de sang, d'épiderme, de cheveux ou encore de sperme, etc. Cette technique consiste dans la mise en évidence de séquences spécifiques présentes dans le patrimoine héréditaire de tout individu et qui le rendent unique. Chez l'être humain, en effet, l'information génétique, provenant pour moitié du père et pour moitié de la mère, est supportée par une petite fraction de l'ADN, cette molécule biologique de 1.80m de long, qu'on trouve dans le noyau de chaque cellule vivante de l'organisme, hormis les globules rouges du sang. L'ADN se compose d'environ trois milliards d'unités de base ou nucléotides, qui en s'enchaînant les unes aux autres en deux brins complémentaires, en forme de double hélice, constituent le chromosome. Les bases azotés sont de quatre types différents complémentaires deux à deux : adénine et thymine, cytosine et guanine. La base du travail de la police technique et scientifique repose sur la comparaison entre un échantillon trouvé sur le lieu du crime et un échantillon d'un suspect. Hors étude comparative, autrement dit quand l'expert ne dispose pas de l'empreinte génétique d'un suspect à comparer, l'analyse de l'échantillon découvert va toutefois fournir aux enquêteurs l'indication du sexe de la personne par l'étude d'un marqueur spécifique des chromosomes sexuels. Elle pourra se révéler importante pour les investigations en l'absence de toute autre piste (identification d'ossements, orientation quant à l'auteur d'une lettre anonyme...). Il existe deux méthodes permettant de révéler les empreintes génétiques la RFLP la plus ancienne et la PCR.
Méthodes:
RFLP (polymorphisme des longueurs des fragments de restriction ) Les marqueurs RFLP ont un polymorphisme de longueur de restriction c'est-à-dire qu’il y a des variations ponctuelles de séquences touchant un site de restriction. C’est-à-dire que les fragments obtenus après avoir été découpés par des enzymes de restriction sont des fragments d’ADN de tailles différentes. L’analyse RFLP consiste à réduire l’ADN en fragments de différentes tailles grâce à des enzymes de restriction. Lorsqu’un marqueur RFLP est utilisé comme sonde sur ces fragments, il identifie ceux qui possèdent la même taille que lui. Ainsi, si deux fragments sont comparés, par exemple si on compare de l'ADN retrouvé sur une scène de crime à l'ADN d'un suspect, il est possible de voir grâce à cette méthode s'il les deux individus sont les mêmes grâce à la taille des deux fragments. PCR(Réaction de polymérase en chaine) La PCR est une découverte révolutionnaire en 1991 car cella permet l'amplification in vitro d’un fragment d’ADN spécifique. Soit un fragment portant un intérêt, afin d’en obtenir une quantité suffisante pour l’étudier. Cette méthode nécessite l’utilisation d’un couple d’oligonucléotides amorces et d’une enzyme d’ADN polymérase. Cette analyse se fait en trois étapes. Tout d'abord nous avons la dénaturation en simple brin de l’ADN. Ensuite se fait l’hybridation des oligonucléotides amorces permettant d'amplifier une région précise de l’ADN qu'il faut délimiter. Pour cela, on utilise les oligonucléotides amorces. Ces oligonucléotides amorces se fixent aux extrémités de la région à amplifier sur chacun des deux brins. Enfin nous avons la polymérisation produites par une enzyme appelée ADN polymérase qui permet de terminer les brins complémentaires aux deux brins matrice. On obtient quatre brins que l’on dénature à nouveau produisant un cycle. Ce cycle sera répété jusqu’à ce que l’on obtienne des fragments d’ADN de même taille. Le nombre de cycle varie selon la taille du fragment à amplifier. Une fois le fragment amplifié en très grande quantité, il est plus facile de l’analyser et de le comparer à un autre fragment d’ADN.
L'analyse se fera par électrophorèse, une méthode d’analyse permettant de comparer différents fragments d’ADN et les tailles des constituants de chaque fragment. Ainsi, si les tailles sont les même il est possible de conclure que les deux fragment sont identiques. Le principe de l'éléctrophorèse est quasi identique à celui de la chronaphotographie, mais celle ci est plus précise et fonctionne avec un courant au lieu du solvant.
Groupes sanguins Karl Landsteiner, médecin américain d'origine autrichienne a mit en évidence pour la première fois en 1900 l'existance de groupes sanguins chez l'Homme en nommé le système ABO. En 1915, leone Lattes, professeur italien de médecine légale développa le premier test d'identification des groupes ABO avec des anticorps et sera utilisé dans une affaire judiciaire. En 1927 Landsteiner decouvrit les groupes P et MN et en 1940 le facteur rhésus avec A.S Wiener. Depuis bien d'autres groupes sanguins on été découvert mais l'utilisation de ces marqueurs biologique permet le plus souvent de blanchir une personne que de l'identifier avec certitude. Les travaux de Landsteiner fut adapter à la médecine légale ce qui est un exemple d'investigation scientifique utile à la criminalistique.
Recherche de paternité Un test de paternité consiste à déterminer, à identifier les parents biologiques d'un enfant, trouver des liens de parenté grâce à la concordance de chaque test ADN fait. En effet, chaque individu reçoit la moitié de son patrimoine génétique par sa mère biologique et l'autre moitié par son père biologique. Une fois l'ADN comparé à celui de la mère, il est facile de comparer le reste avec celui d'un père présumé. Les tests de paternité ont une fiabilité généralement supérieure à 99,999%. Un test de paternité est effectué de la manière suivante : On prélève un échantillon de tissu sanguin qui sera multiplié par la méthode de PCR. Ensuite il sera découpé et analysé par électrophorèse. Nous saurons si le père présumé est ou non le père biologique.
C) Les empreintes digitales et les traces digitales
Il convient dés maintenant d’établir une différence entre les empreintes et les traces papillaires.
Les premières (empreintes) sont recueillies à l’occasion d’une signalisation d’un mis en cause par un procédé traditionnel encré ou par une capture numérique portant sur les images des empreintes de la dernière phalange des dix doigts. Les secondes (traces) sont réalisés lors du contact entre les surfaces des mains (doigts et paumes) avec un support, elles sont recueillies sur les scènes d’infraction ou révélées sur les objets touchés. Le recours aux empreintes digitales en terme d’identification(1/1 ou 1/n) repose sur la parfaite individualité des empreintes digitales, leur caractère inaltérable et immuable. Elles apparaissent dès la vie intra-utérine et persistent jusqu’à des stades avancés de la putréfaction. Elles se reconstituent à l’identique tant que le derme n’est pas atteint. Les traces papillaires ont vocation à être identifiées par comparaison entre une trace recueillie sur les lieux de crime et une empreinte digitale recueillie par la police enregistré au fichier national automatisé des empreintes digitales Les traces papillaires peuvent être révélées dés la scène du crime par diverses moyen (poudres, pinceaux). On classe les empreintes selon un ancien système, appelé le système henry. Le classement repose sur la topographie générale de l'empreinte et permet de définir des familles telles que les boucles, les arches et les tourbillons. Le système de vérification d'identité est basé sur la comparaison de deux ensembles de minuties, correspondants respectivement à deux doigts à comparer. Bien sur les logiciels de la police scientifique savent le faire sinon comment ferait il? Pour être enregistrer dans la base de donnée, les principale information sont relevé grâce à des algorithme mathématique complexe.
explication 1/1 et 1/n Le code 1/1 exprime que l' authentification est possible, répondant a la question «suis je M. X ? ». et 1/n exprime que l'identification es possible, répondant à la question « qui suis-je ? » D) Portrait-robot, reconnaissance faciale, reconstitution craniofaciale.
La technique du portrait-robot a été initialisée en France par le commissaire Chabot, chef du Service régional de police judiciaire de Lyon (S.R.P.J.), dans les années 50 : lors d'une affaire de crime, il eut l'idée d'utiliser les différents éléments d'identification de l'assassin donnés par plusieurs témoins et de les réunir pour aboutir à un portrait du présumé meurtrier. Largement diffusé dans la presse, ce premier portrait robot permet rapidement l'arrestation d'un repris de justice qui avoue le crime. Ce premier succès fut suivi par d'autres quelques années plus tard, ce qui contribua à convaincre les spécialistes de l'identité judiciaire. Le portrait-robot est réalisé en utilisant des kits, un système de bandeaux offrant un choix de formes dessinées pour chaque partie du visage. La juxtaposition de ces différents éléments aboutit à l'élaboration du portrait. Le portraitiste utilise aussi des centaines de gabarits de visages déjà dessinés, de type européen, africain, asiatique…, ronds, ovales, carrés… Des épais classeurs contiennent la banque de données d'innombrable visages humains. Muni de sa trousse de travail et de ses précieux classeurs, le portraitiste se rend le plus souvent au domicile des témoins ou victimes d'un crime, du viol, d'une disparition... Habillé en civil, il interroge le témoin, le met en confiance, et ce fait détenteur d'une patience irréfutable afin de récolter un maximum d'informations. Visage rond, nez normal, cheveux blonds, profil du menton, acuité d'un regard... La pose dure en moyenne de vingt minutes à une heure trente. Ensuite, le portrait-robot est remis aux enquêteurs. Est-il réussi, ressemble-il à l'auteur ? Est-il efficace dans l'élucidation d'une enquête ? Dessiné de face, le portrait-robot est toujours apprécié par le témoin, mais celui-ci a des lacunes, et un même criminel peut donner plusieurs portraits différents suivant le témoin, sans compter les faux témoignages. La technique du portrait-robot s'est modernisée : aujourd'hui, des logiciels permettent d'obtenir le même résultat (à partir d'éléments dessinés ou photographiés) avec beaucoup plus de rapidité, et surtout avec possibilité de retouches instantanées. Cet outil a permis de résoudre des affaires criminelles importantes, pour lesquelles les services d'enquêtes avaient fort peu d'éléments matériels, mais il reste approximatif et faillible.
Conclusion
Nous avons qu'il est possible d'identifier le criminel avec différentes techniques comme l'empreinte génétique, l'empreintes digitale la reconnaissance faciale avec les porttraits robots. La biométrie par l’empreinte digitale est la technologie la plus employée à travers le monde. Et on voit fleurir des solutions de plus en plus abordables et performantes. D’ici à quelques années, les lecteurs d’empreintes digitales n’étonneront plus personne et seront rentrés dans les moeurs au même titre que le téléphone portable. Avec la génétique nous pouvons dire qu'a première vue, on pourrait penser que ces méthodes sont infaillibles. Toutefois, les échantillons, lors des prélèvements, peuvent être pollués par l'ADN du préleveur, ou celui des enquêteurs qui sont passés avant. De cette manière, l'ADN est rendu inexploitable. |
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